• Le concept de l'écoute des bébés et des parents c'est de réunir les parents autour de leurs bébés (jeunes enfants) 0-3 ans, afin de comprendre pourquoi ils ont des troubles du sommeil, de l'alimentation, pleurs importants, opposition constante...L'originalité de cette consultation est de croiser des éléments de l'histoire familiale avec l'ici et le maintenant en s'inspirant des travaux de psychogénéalogie. Le résultat est souvent étonnant !

     

    Je reçois des parents et des bébés durant 1 heure.  Je vois aussi des parents très inquiets face au devenir parents.

    La consultation est aussi intéressante pour les tout-petits qui ne supportent pas les limites ou la frustration. C'est rarement  un problème d'éducation, c'est plutôt une colère ou la réactivation d'un conflit lié à l'histoire des parents autour de l'autorité par exemple.

    Pendant notre rencontre, nous revisitons ensemble l'histoire de la naissance de l’enfant, mais aussi l'histoire des parents pour essayer de venir éclairer les difficultés rencontrées. Je ne m'occupe pas du symptôme sauf au début de la consultation, quand j'explique à l'enfant pourquoi ses parents l'ont amené, et à la fin lorsque je lui redis ce que j'ai compris. La consultation vient modifier un ou des élément(s) de la dynamique familiale : il est donc important que le papa soit présent pour que cette réorganisation soit faite avec lui (quand c'est possible). Je ne donne pas de conseils, je me permets d’énoncer des éléments importants pour que l'enfant retrouve un apaisement .

    La durée de la rencontre permet aux émotions de s'exprimer, chacun doit y trouver sa place ! En général, une à trois consultations sont réalisées, je propose aux familles de me recontacter 10 jours après pour faire le point. Je n'hésite pas à orienter les parents vers un psychothérapeute si le besoin s'en fait ressentir : ce type de démarche permet de faire levier sur ce qui était en questionnement entre le ou les parent(s) de cet enfant, mais cela ne modifie pas leur problématique personnelle.

    C'est comme si cet enfant venait demander à ses parents, par son symptôme :  « mais qu'est-ce qu'il y a à cet endroit qui est douloureux ? » Les troubles du sommeil sont, par exemple, souvent liés à un décès, à quelque chose autour de la mort (fausse couche/IVG/deuils non résolus...), mais aussi à des questions autour de la sexualité. Environ 70 % des motifs de consultation sont d’ailleurs liés à des troubles du sommeil.

    Après chaque séance, je suis toujours émerveillée des effets de la parole et des capacités des bébés à se les approprier. Les parents sont souvent étonnés de l'effet de la parole. Ils n'imaginaient pas le lien entre leur histoire et celle de leur enfant. Ils disent souvent :  « mais il ne savait pas ce que j'avais vécu », comme si nous étions coupés de ce que nous avons traversé. Je leur explique alors que le jeune enfant a accès d'une façon inconsciente à ce que nous avons nous-mêmes vécu bébés. Évidemment, cela lui arrive par  le biais de ses sensations. Il ne le comprend pas intellectuellement, mais à l'occasion  des échanges, particulièrement au moment des soins (portage, allaitement au sein ou au biberon, toilette...). Par exemple, une maman n'arrivait pas à coucher son bébé, et elle demandait souvent à son mari de le faire. En me rendant à leur domicile, j'ai pu constater ce fait et j’ai interpellé la mère à ce sujet, ce à quoi elle m'a répondu :  « je me sens tellement en échec quand je le couche que je ne veux pas être en contact avec ce sentiment. » J''ai reformulé au bébé ce qui venait de se dire. Faisant l'hypothèse qu'il pouvait vivre cela comme une situation angoissante liée au coucher, je lui ai dit : « tu vois, ta maman n'a pas peur qu'il t'arrive quelque chose quand elle te couche, elle n'a pas peur que tu meures, elle a juste très peur de se sentir en échec, car quelque chose de l'histoire de ta maman la fait beaucoup douter d'elle ». Cet enfant qui vomissait et hurlait au moment d'aller au lit s'est complètement apaisé après la consultation. On peut imaginer que son ressenti était d'être en danger, voire qu'il allait mourir tellement l'appréhension de sa maman s'était transformée en angoisse. Il y avait une association forte entre aller au lit et l'angoisse.

    Pendant la consultation, le parent doit essayer de préciser ce qu'il ressent. Ce n’est qu’ainsi que, par la suite, on pourra éclairer le bébé sur son ressenti et l'amener à lâcher un problème qui ne lui appartient pas ou qui n'est plus d'actualité. On imagine souvent que taire la vérité protège les tout-petits. Or, c'est bien souvent l'inverse qui se produit. En énonçant à l'enfant des éléments le concenant, on lui donne des jalons pour se construire.

     

    Les témoignages qui suivent les  consultations montrent un apaisement du bébé. Certains parents qui se sentaient persécutés par les symptômes de leur bébé se sentent soulagés, et une maman m'a dit un jour : « je peux enfin l'aimer ! »

    plus d'infos sur les témoignages sur www.ecoutebebesparents.com

     

     

     

     

     

     


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